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Carnet de voyage en Afrique - Bushushu, un village prêt à se mobiliser
 

voyage de michel avec pas

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Après le lancement dans le territoire de Masisi le samedi, l’équipe projet s’est transporté jusqu’au village Bushushu dans le territoire de Kalehe. Les deux villages sont situés au bord du Lac Kivu et s’étendent jusqu’aux hauteurs des montagnes voisines avec plusieurs rivières qui en ce moment se limitent à un ruisseau, mais qui, quand des pluies violentes s’abattent peuvent dévaler en emportant de très gros rochers, des arbres et des torrents de boue.

 

En juin 2021, trois membres de CADRE et du CEREIAD, deux des organisations constituant le consortium qui porte le projet ATEDD, se sont rendus sur place après une crue particulièrement violente pour constater les dégâts et surtout faire une première analyse des causes.

 

Vous pouvez trouver leur rapport en cliquant >> ici

 

L’événement était présidé par l’Administrateur du Territoire de Kalehe, qu’on peut comparer à un département dans le système français, la Province étant comparable à la Région. C’est donc comme si le préfet de département était venu en personne lancer le projet. Avec un trajet de 45 minutes par une mauvaise route. C’est dire s’il est intéressé au projet et si les organisations du consortium sont bien implantées dans la zone.

 

La cérémonie s’est déroulée en trois temps : 

 

  • une inauguration symbolique des travaux, les officiels, dont moi étant affublés de gilets jaunes et porteurs d’une pelle et d’une pioche. C’est un honneur pour le RIEH de voir son logo apposé sur le gilet que porte le Gouverneur en même temps que le logo du projet que nous devons à la créativité de Marie, notre responsable de communication, qui a travaillé en urgence depuis son bureau du Mené.

 

  • Puis un temps de discours officiels dans un espace ouvert,

 

  • enfin, le plus intéressant de la journée, une rencontre dans la cour d’une Guest House. Les photos illustrent ces différentes séquences. On peut dire que tous les acteurs importants du village et des environs étaient présents et ont pris la parole : le chef du village, le président du Comité local de développement, des dirigeants d’ONG ou d’OSC (organisations de la société civile), des représentants de différentes communautés tribales : (Hutus, Pygmées, Havus, Tembos), des leaders religieux, le directeur de l’Institut supérieur technique de développement. Je suis interviewé par une radio locale.

 

 

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Tous disent leur volonté de participer. Et c’est important, parce que chacune de ces tribus occupe un espace (les hauteurs, les pentes des bassins versants, les zones culturales) et ont des activités comme le pastoralisme qui ont une influence sur les crues.

Chacun doit participer car les travaux peuvent se faire sur différentes concessions avec l’accord des propriétaires et certaines pratiques dangereuses doivent évoluer.

Certains font aussi part de leur scepticisme. Ils ont souvent vu débarquer des officiels ou des ONG faisant des promesses, mais qu’on ne revoit plus. Il y a là un enjeu majeur pour un projet qui dure un an. Les moyens apportés en matériels, en formation, en conseils, en expertise n’auront qu’un temps. Ils vont permettre d’effectuer certains travaux qui auront un impact visible, mais certainement pas tous ceux qui seront nécessaires. Il faudra qu’il y ait des suites. Le projet va permettre que la majorité de la population et les responsables locaux et aux niveaux supérieurs aient une bonne conscience des causes des problèmes et des actions à mener, dont beaucoup peuvent être menées par les travaux communautaires ou par des travaux que les collectivités locales ont les moyens de financer. L’administrateur du Territoire a déjà dit qu’il était prêt à concentrer les moyens dont il dispose sur la zone concernée. Il sera d’autant plus enclin à tenir cette promesse qu’il constatera que la population et tous les acteurs qui comptent sur ce territoire sont mobilisés, sont d’accord sur ce qu’il faut faire et ont fait la partie des travaux qui leur revient.

 

De toutes façons, les quatre organisations resteront sur le terrain et continueront d’agir même si elles disposent de moins de moyens.

 

L’attente est forte, avec sans doute des illusions, mais la mobilisation est aussi là. Il faut l’entretenir, lui donner des objectifs et des résultats concrets, mener ce que tout le monde ici appelle « le plaidoyer ». Porter les revendications sur des moyens supplémentaires en s’appuyant sur les actions qu’on mène déjà.

 

Toutes les personnes intéressées par la suite trouveront régulièrement sur le site des informations sur le projet.

 

Michel Tissier à Bushushu, dimanche 28 nov. Carnet de voyage 5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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