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Les Palestiniens ont droit à une vie digne
 

dessin conflit israelo palestinien

 

La nouvelle flambée de violence qu’ont subie les populations palestiniennes et israéliennes montre d’abord que l’impasse politique est totale dans la région. Il n’y a aucune perspective pour les Palestiniens, pour qu’ils puissent exercer leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Ils subissent la loi du plus fort simplement d’abord car leur souveraineté n’est pas reconnue par la majorité des États de la planète.

 

La situation quotidienne diffère selon que les Palestiniens vivent dans les territoires illégalement occupés, qu’ils soient formellement contrôlés ou non par l’Autorité palestinienne, dans la bande de Gaza - prison à ciel ouvert - ou en Israël comme citoyens de seconde zone ou enfin dans les camps de réfugiés ou dans la diaspora.   Mais globalement, en référence à l’économie humaine, ils n’ont pas droit à une vie digne car ils ne peuvent pas exercer leurs droits politiques pour décider du cadre constitutionnel, législatif et réglementaire dans lequel ils vivent, ni choisir leurs dirigeants, ni exercer leurs droits économiques pour subvenir à leurs besoins par leur travail ou leurs droits à organiser librement leur vie sociale et culturelle.

 

Et non seulement ces droits ne sont pas reconnus, mais il n’y a pas de perspective que la situation évolue. C’est la cause fondamentale des révoltes que lancent périodiquement les Palestiniens et qui continueront tant qu’une vraie perspective ne sera pas ouverte et que les bases d’une coexistence pacifique avec égalité des droits ne seront pas trouvées.

 

Ce blocage résulte d’abord du fait que dominent en Israël des forces politiques d’un sionisme fondamentaliste et exclusif selon lequel les droits des Juifs s’exercent en niant ceux des Palestiniens vivant sur le même territoire au prétexte d’un dessein divin. Cette vision contredit l’égalité entre tous les êtres humains quelle que soit leur religion affirmée dans la Déclaration universelle des droits humains que fait sienne l’économie humaine. Elle contredit aussi le type de spiritualité promue par l’économie humaine, selon laquelle l’homme est appelé à s’ouvrir à la transcendance, mais ne saurait instrumentaliser celle-ci pour servir des intérêts particuliers, comme ce fut aussi le cas durant les années d’apartheid en Afrique du Sud : Dieu ne donne pas une terre, il appelle tous les humains qui vivent sur cette terre à s’organiser eux-mêmes pour vivre ensemble dans la dignité.

 

Comment ce principe d’égale dignité des personnes et des peuples peut-il se traduire en formes politiques concrètes sur un territoire où vivent des peuples ayant des cultures différentes ? L’économie humaine ne propose pas un modèle unique en réponse à cette question, car des formes différentes peuvent exister. Dans le cas présent, ce peut être soit la mise en place deux États égaux en souveraineté et vivant en paix, soit un Etat fédéral reconnaissant des communautés différentes, soit, encore, un seul Etat reconnaissant l’égalité des droits de tous les citoyens quelles que soient leur culture et leur religion.

 

C’est aux peuples juifs et palestiniens de trouver les modalités qui respectent les principes d’égale dignité. Cette recherche est actuellement bloquée par la volonté des forces politiques qui gouvernent l’Etat d’Israël d’imposer unilatéralement par la force une organisation du territoire correspondant à sa vision de ses droits et de ses intérêts. Certaines forces politiques arabes actuelles ou passées ont pu avoir le même dessein d’imposer aux Juifs leur même domination en les rejetant à la mer. Mais l’histoire ne justifie pas la loi du plus fort, loi qui n’a aucune légitimité pour l’économie humaine. Seule est légitime la force qui s’exerce au nom du droit.

 

L’économie humaine considère que toutes les personnes vivant sur un même territoire, tous les peuples qu’ils constituent partagent dans leur vision d’eux-mêmes comme personnes et comme peuples les principes d’égale dignité de tous, de solidarité, de responsabilité, de pluriversité. C’est donc une action éducative, culturelle et spirituelle qu’il faut mener. Car il n’y pas de solution politique durable si elle n’est pas portée par un consensus majoritaire. Cette action peut prendre des formes multiples.

 

L’autre volet de la démarche de l’économie humaine est de mettre en place et appuyer des actions collectives pour prendre en charge les problèmes communs que rencontrent les populations du territoire. Des actions qui améliorent concrètement les conditions de vie et qui réunissent des personnes de groupes sociaux culturels, confessionnels différents. Ces actions collectives pour le bien commun peuvent aussi être menées par des entreprises, dès lors que celles-ci ne visent pas seulement le profit de leurs propriétaires, mais cherchent à répondre aux attentes de leurs parties prenantes.

 

Le RIEH appelle toutes les personnes et les organisations qui sur le territoire, en Palestine et en Israël partagent cette vison et adhèrent à cette démarche à se constituer en groupes locaux.

 


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